La clause bénéficiaire
Lorsque vous planifiez votre succession pour une assurance décès, il est crucial de prendre des décisions éclairées afin de garantir que vos désirs seront respectés. La clause bénéficiaire doit permettre de déterminer clairement le bénéficiaire ou permettre qu’il soit tout au moins déterminable. Il est recommandé de rédiger cette clause avec soin afin d’éviter tout litige par la suite.
Découvrez dans cette page les étapes nécessaires pour rédiger une clause bénéficiaire efficace et adaptée à vos besoins en matière d’assurance décès.
Comment rédiger la clause bénéficiaire ?
Rédiger une clause bénéficiaire est une étape essentielle pour s’assurer que vos souhaits sont clairement exprimés en matière de succession. Pour commencer, choisissez la ou les personnes que vous souhaitez désigner comme bénéficiaires. Cela peut inclure des membres de votre famille, des amis proches ou même des organisations caritatives. Soyez clair sur la part que chaque bénéficiaire recevra. Par exemple, si vous désignez plusieurs personnes, indiquez si elles doivent recevoir des montants égaux ou des parts spécifiques.
Vos circonstances peuvent changer, il est donc important de revisiter votre clause bénéficiaire régulièrement pour vous assurer qu’elle reflète toujours vos souhaits.
Il est important de préciser qu’en général les contrats d’assurance décès prévoient des clauses bénéficiaires pré-imprimées tout comme les autres types de contrats d’assurance-vie.
Exemple de clause bénéficiaire pré-imprimée
Le bénéficiaire en cas de décès de l’assuré est :
- Le conjoint non séparé de l’assuré,
- à défaut, par parts égales, les enfants nés ou à naître de l’assuré, vivants ou représentés,
- à défaut, les ascendants privilégiés de l’assuré par parts égales ou le survivant,
- à défaut, les héritiers légaux de l’assuré.
La clause pré-imprimée détermine le bénéficiaire du contrat chaque fois que l’assuré n’a pas exprimé une autre volonté.
Une clause qui détermine nominativement le bénéficiaire évite tout doute sur son identité. En revanche, une clause non nominative peut parfois susciter des différends quant à son interprétation. Dans ce dernier cas, c’est l’intention du souscripteur qui est recherchée.
A savoir
Il est possible de désigner le bénéficiaire du contrat par testament. Il suffit de l’indiquer à l’assureur.
Cette solution est applicable quelque soit la forme du testament-olographe, authentique ou mystique.
La désignation du bénéficiaire par un testament authentique ou olographe, déposé et enregistré auprès d’un notaire, évite à ce que le contrat d’assurance décès ne tombe dans l’oubli.
Quelle clause bénéficiaire n’est pas valable ?
Il existe plusieurs situations où une clause bénéficiaire peut être invalide. Par exemple, si le bénéficiaire est une personne qui n’existe pas au moment du décès de l’assuré, comme un enfant à naître ou une personne déjà décédée, la clause sera annulée et les biens seront répartis selon les règles de succession légales.
De plus, si la clause contient des instructions contradictoires ou ambiguës, cela peut aussi la rendre nulle. Par exemple, des désignations de bénéficiaires qui se contredisent entre différents documents ou une rédaction floue qui peuvent prêter à diverses interprétations peuvent provoquer des conflits entre héritiers et retarder la distribution des biens.
Il est donc essentiel de réviser et de mettre à jour régulièrement la clause bénéficiaire pour qu’elle reflète vos souhaits actuels et respecte les lois en vigueur. En cas de changement de situation personnelle, comme un mariage, un divorce ou la naissance d’un enfant, il est crucial d’adapter la clause pour garantir une distribution conforme à vos intentions. Une bonne planification successorale peut éviter des complications et assurer que vos biens soient transmis selon vos désirs.
Il convient de remarquer toutefois que la recherche de l’intention de l’assuré n’est pas toujours simple. Il est par conséquent préconisé de rédiger la clause bénéficiaire de la façon la plus précise possible afin d’éviter tout litige et des procédures judiciaires qui peuvent durer des années.
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